Épilepsie au travail : Il faut dédramatiser !

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Aujourd’hui mieux connue et mieux traitée, l’épilepsie est souvent compatible avec une activité professionnelle.

La personne épileptique a encore du mal à s'insérer dans le milieu du « travail ordinaire ».

Pourquoi cette maladie fait-elle encore peur ?

Pour certains, l'épilepsie rime encore avec folie. On pensait autrefois que les personnes épileptiques étaient possédées. L'image de la maladie reste dominée par la crise tonico-clonique, chute brutale et secousses musculaires violentes, qui fait peur.

Or, il existe beaucoup d'autres types de crises moins impressionnantes, voire subtiles. Surtout, trois épileptiques sur quatre n'ont plus de crises.

Les personnes malades sont-elles dangereuses au travail ?

Faute de données fiables, on estime que 70 % des personnes épileptiques en âge de travailler occupent un emploi. Et, à condition que les contre-indications médicales à certains postes soient respectées, celles-ci n'ont pas plus d'accidents du travail que le reste de la population, y compris pour les personnes dont l'épilepsie n'est pas stabilisée.

Quelles principales difficultés rencontrent-elles ?

Il persiste une stigmatisation excessive de cette maladie par rapport à d'autres pathologies chroniques. Et certaines personnes épileptiques peuvent être un peu lentes ou manquer de confiance en elles.

Je cherche un emploi, qui dois-je informer de mon épilepsie ?

Vous n'êtes jamais obligé de signaler votre état à votre futur employeur. En revanche, même s'il n'y a aucune obligation légale, il est souhaitable d'informer le médecin du travail, surtout en cas de non stabilisation.

Il est tenu au secret médical par rapport à l'employeur et aux salariés.

Quant aux collègues de travail, s'il existe un risque de crises, il est préférable de les mettre au courant, pour qu'ils sachent ce qu'il faut faire ou ne pas faire en cas de crise.

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Si une crise survient au travail, que faire ?

En général il faut privilégier les horaires réguliers : pas de travail posté, ni de nuit. Par ailleurs, les situations d'attention soutenue peuvent parfois avoir un effet préventif des crises qui ne surviennent qu'en dehors du travail.

Néanmoins, si une crise survenait, il faut intervenir le moins possible. Si cette crise comporte une chute et une perte de connaissance, il faut mettre la personne en PLS (Position latérale de sécurité), écarter d'elle les objets pouvant la blesser, la protéger de l'environnement et surtout ne pas essayer de lui tenir la langue. Et appeler les secours.

Certains métiers sont-ils déconseillés ?

Certaines professions sont interdites sur le plan légal : port d'armes, aviation civile, conduite et poste de sécurité à la SNCF. Dans toutes les autres situations, seul le médecin du travail déterminera l'aptitude au type d'emploi et les éventuelles contre-indications.

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