Rire : antidote au stress et clé du bien-être

femme éclatant de rire
Le rire ne met pas seulement de la joie dans notre vie, il fait aussi du bien au corps et au moral. Une minute de rire équivaudrait à quarante-cinq minutes de relaxation ! Alors, pourquoi s’en priver ? 

Le rire, antidote naturel au stress et clé du bien-être

Nous ne rions pas parce que nous sommes heureux, nous sommes heureux parce que nous rions, s'accordent médecins et psychothérapeutes partisans de la rirothérapie. Rire permet d'oublier un tant soit peu nos difficultés. De les remettre à plus tard. Certes, la réalité ne s'en trouvera pas modifiée, mais c'est notre regard sur elle qui change. Bref, on met de la distance entre soi et ses soucis.

Le rire se propose ainsi naturellement comme un antidote, un agent anti-stress aux émotions négatives : la colère, la peur, la dépression, l'agressivité, la honte. C'est un traitement idéal pour nous sentir bien, il est en libre accès ; il n'a pas d'effets secondaires néfastes, et il est même contagieux, déclenchant une réaction en chaîne bruyante et chaleureuse.

S'il n'est pas une thérapie en soi, ses bienfaits sur l'organisme sont immenses. Le rire fait le même effet qu'un bon jogging. Il s'agit d'une véritable onde qui se transmet de proche en proche et favorise la détente musculaire. Excellente gymnastique corporelle qu'il faut considérer comme partie intégrante d'une bonne hygiène de vie, une pratique d'une seule minute de rire équivaudrait à quarante-cinq minutes de relaxation. Seulement si d'aucuns y parviennent aisément, d'autres n'en éprouvent guère l'envie. Les clubs de rire peuvent être une solution.

Bienvenue aux "clubs de rire"

En Inde, le Dr Madan Kataria a popularisé un exercice de respiration issu du yoga et fondé sur le rire. De quoi faire le succès de son entreprise, Laughing Clubs Intemational, dont les réunions ont lieu dans des jardins publics.

Depuis, ces clubs ont fait des émules un peu partout dans le monde et la France ne fait pas exception. Tous les participants ne partagent pas le même humour. Mais l'essentiel est de réveiller le mécanisme du rire, comme on ranime un muscle endormi. Fervente adepte parisienne, Coline, 26 ans, les yeux pétillants et la mine hilare, confie après une séance .

« Ça me fait un bien fou de venir ici. Je vis encore chez mes parents qui sont loin d'être de joyeux drilles. À vrai dire, on n'a jamais ri  dans ma famille. Mais là, je me rattrape. C'est formidable d'être en compagnie de personnes qui ont la même motivation que moi. Après une dure journée de travail, quoi de mieux qu'une bonne demi-heure de rire. »

Retrouver sa part d'enfance

Entraînée par Coline, Sophie, 32 ans, apprécie particulièrement l'échauffement fait de "ho-ho", "ha-ha" à l'unisson. « C'est une sorte de mise en condition préalable à l'évanouissement de toutes mes tensions, explique-t-elle. Sceptique au départ, mon mari m'encourage maintenant à poursuivre, car il me trouve plus détendue. »

Dans une société où beaucoup de personnes ne communiquent plus et souffrent de solitude, le rire est vécu comme un luxe pour les plus tristes et les plus seules. C'est pourquoi le rire partagé qui crée une complicité immédiate est une belle initiative. Une soirée au club de rire confirme les bienfaits de la démarche. Un lien s'est tissé entre les membres du groupe, représentatif d'une volonté commune : rire ensemble et faire barrage à l'anxiété et au sérieux de rigueur que l'on se doit d'afficher chaque jour.

Stressé par ses responsabilités, Guillaume, un chef d'entreprise de 48 ans, a décidé récemment de retrouver sa part d'enfance, son regard de clown : « Je suis arrivé complètement stressé et avec une méchante migraine. De rire en rire, je me suis détendu. Je n'étais plus qu'un môme qui ne voulait plus cesser de s'amuser... »

En effet, l'ambiance des clubs de rire frôle le niveau de la cour de récréation ! Tant mieux quand on sait qu'un enfant de quatre ans rit en moyenne 500 fois par jour, alors qu'un adulte ne rit plus que 15 fois par jour.

Les vertus du rire

  • Le rire multiplie les échanges respiratoires. En mobilisant deux litres et demi d'air, alors que la respiration n'en mobilise normalement qu'un demi-litre, il favoriserait une meilleure oxygénation du sang. Mais, attention, le rire change le rythme et l'amplitude des mouvements respiratoires. Les multiples secousses ne permettent pas une ventilation ample et profonde. Et après une longue crise de rigolade, il est nécessaire de "reprendre son souffle".
  • Le rire renforcerait certaines défenses immunitaires, en favorisant l'augmentation d'une famille de globules blancs. Il pourrait aussi accroître la production d'immunoglobuline A dans les glandes salivaires.
  • Il augmenterait la production des endorphines dont l'action apaisante contre la douleur est connue. Les endorphines provoquent un sentiment de bien-être que connaissent bien les sportifs et qui tend à diminuer l'anxiété.
  • Ce "jogging stationnaire" a aussi des effets bénéfiques sur l'appareil digestif (en « massant » les viscères abdominaux).

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