Syndrome de fatigue chronique 

Syndrome Fatigue Chronique
Du jour au lendemain, sans cause apparente, vous êtes victime d’une grande fatigue. Un épuisement physique et moral qui perdure six mois au moins doit vous faire penser au mystérieux « Syndrome de fatigue chronique » ou SFC. Quels sont les différents symptômes et les causes ? Existe-t-il des traitements ?

Un diagnostic difficile

En 1985, les premiers cas d'une fatigue extrême et invalidante sont "officiellement" rapportés à l'Ouest des Etats-Unis, puis à l'Est. Chaque fois, les symptômes sont les mêmes une fatigue qui se déclare soudainement, sans cause apparente, que rien ne soulage et qui perdure au moins six mois, accompagnée selon les cas d'une gorge irritée, d'un état fébrile, de maux de têtes, douleurs articulaires et musculaires, troubles du sommeil et problèmes de concentration.

Comme un état grippal qui ne l'est pas et qui s'éternise, un épuisement immense, physique et moral, qui peut faire penser à la dépression, conduit parfois à l'alitement et entraîne généralement une modification du rythme de vie. De tels symptômes peuvent être révélateurs de bien d'autres maladies (anémie, hypothyroïdie, dépression...), Comment, dans ces conditions, établir le diagnostic du SFC ?

II se fait selon deux critères d'une part, cette grande fatigue doit apparaître soudainement, du jour au lendemain, et durer depuis plus de six mois d’autre part, il ne doit y avoir aucune cause médicale évidente.

On n'en connaît pas véritablement encore la cause

On a d'abord, à tort, confondu le SFC avec la mononucléose ou le syndrome du virus d'Epstein-Barr, tant les symptômes évoquent ceux de ces maladies. On a aussi pensé à une forme moderne de la neurasthénie, décrite au début du siècle, ou bien à une forme de dépression.

Or, le SFC ne se traite pas avec des antidépresseurs, ce qui écarte l'hypothèse de la dépression. Une hypothèse renforcée par des études menées par l'équipe du Pr Natelson sur des malades atteints de SFC sans problèmes ni antécédents psychiatriques.

En l'état actuel des recherches, le Syndrome de fatigue chronique semble être une maladie multifactorielle, avec des causes à la fois virales, immunologiques et psychiatriques. Dans ces conditions, on comprend qu'aucun traitement spécifique n'ait pu être mis au point. On peut simplement réduire les symptômes, mais on ne peut pas traiter complètement la maladie.

Fatigue
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Un virus serait responsable

L'une des pistes de recherche les plus exploitées est l'origine virale. De nombreux programmes de recherche s'y consacrent. On a observé que des anticorps viraux semblent être présents chez des malades souffrant de SFC3 notamment ceux qui luttent contre les virus de la famille de l'herpès.

Le Pr Natelson, quant à lui, travaille sur les origines virales et immunologiques du SFC, Car il semble qu'il y ait une réponse humorale au SFC (relâchement de cytokines), comme s'il s'agissait d'un virus. Un virus qui aurait pour effet d'accélérer le fonctionnement du système immunologique. Le SFC correspondrait donc à un dysfonctionnement du système immunologique.

Premières victimes : les femmes

La maladie est peu répandue. Aux Etats-Unis, elle touche environ 0,5 % des personnes qui consultent. En France, on parle de 50 000 à 200 000 malades en France. D'abord baptisé à tort "maladie des yuppies" (les jeunes cadres dynamiques américains), de la même manière que l'on a d'abord réduit le sida aux homosexuels, le Syndrome de fatigue chronique touche le monde entier (outre les Etats-Unis, des cas ont été identifiés au Japon, en Europe, dont la France) tous les âges et toutes les catégories socio-professionnelles, avec, néanmoins, une prédominance pour les femmes (de l'ordre de 85 % aux Etats-Unis). Sans doute parce qu'il s'agit d'une maladie auto-immune (comme le lupus érythémateux) qui touche donc préférentiellement les femmes.

À retenir : Deux critères le caractérisent ; son apparition soudaine et une durée de plus de six mois ; il ne doit y avoir aucune cause médicale apparente.

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