Mauvais temps, soleil… Quels impacts sur notre moral ?

Temps Et Moral
Chacun d’entre nous réagit plus ou moins aux fluctuations du temps. Maussade, nerveux, souriant ou détendu, nul n’échappe à un changement de température, à un vent violent ou à une atmosphère chargée en électricité, Une discipline scientifique, la bio-météorologie humaine, tente de comprendre pourquoi le temps influence notre confort et notre humeur.

Les caprices du ciel sous surveillance... médicale

La biométéorologie humaine, qui a pour but d'étudier l'impact des conditions météorologiques et climatiques sur l'être humain, fait appel notamment aux connaissances de climatologues, de médecins cliniciens, épidémiologistes, statisticiens et autres spécialistes. Elle étudie, d'une part, l'influence - bénéfique ou non - de certains climats sur la santé ; d'autre part, les effets éventuels sur les pathologies des brusques changements de temps (fluctuations rapides, allant d'une heure à 48 heures).

A noter qu'il faut ici bien faire la distinction entre le temps et le climat. Le premier agit à court terme, le second à moyen ou long terme (séjour de 3 semaines au moins dans un même lieu).

Enfin, autre champ d'investigation encore peu exploré : les situations dans lesquelles l'homme doit s'adapter, "s'acclimater" à un milieu inhabituel pour lui (voyage lointain, vacances "exotiques", etc.). Jusqu'à présent, on s'est en effet surtout intéressé dans ce domaine à l'adaptation de l'homme à l'altitude et il reste donc beaucoup à faire.

Pour chaque mal, un climat idéal

La France métropolitaine est, semble-t-il, assez bien avantagée en ce qui concerne le climat. D'abord, nous sommes dans une région tempérée, ce qui nous évite les écarts trop violents de températures (hivers extrêmement rigoureux et étés caniculaires). Ensuite, sur un territoire quande variété de climats, grâce à nos trois façades maritimes différentes et à nos trois principaux massifs montagneux. Avec un tel choix hexagonal, comment repérer le climat idéal ? Chaque climat régional a ses atouts, il n'y a pas de climat idéal. C'est à chacun de nous de voir celui qui lui convient le mieux.

Lorsqu'on est en bonne santé, tout est possible ou presque, et ce choix dépend alors plutôt d'une question de goûts personnels, de préférences : certains d'entre nous aiment les cieux un peu gris et les verts pâturages ; d'autres affectionnent la chaleur et la garrigue.

Mais lorsqu'on souffre de certaines affections, divers critères sont susceptibles d'orienter nos choix dans un sens ou dans l'autre. C'est ainsi qu'une personne ayant des rhumatismes se sentira certainement mieux, surtout à la mauvaise saison, dans une région au climat doux et sec que dans une zone froide et humide. Il y a aussi de fortes chances pour qu'un asthmatique, en automne et en hiver, soit en général beaucoup plus à l'aise dans une zone sèche (et peu polluée) que dans une région très humide (surtout si la pollution atmosphérique urbaine vient s'y ajouter).

Quant aux "vrais" cardiaques, ils devront prendre certaines précautions dans des endroits où le froid et surtout le vent sont intenses, mais faire aussi très attention là où la température estivale est souvent élevée, surtout en ville où, à la canicule.

Météo Saison
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Paris a pris 2° l'hiver

Il ne faudrait cependant pas croire que nos villes modernes ne présentent que des inconvénients. Aussi surprenant a priori que cela puisse paraître, il y a parfois certains avantages.

En effet, en hiver, il fait plus chaud à l'intérieur d'une ville qu'à l'extérieur. A Paris, fait-on remarquer à Météo France, la température en fin de nuit en hiver a augmenté de 2° depuis le début du siècle (on chauffe beaucoup plus les appartements qu'à cette époque). Or, c'est là que se forment les brouillards, et le nombre de jours de brouillard a diminué de façon spectaculaire.

On observe le même phénomène à Lyon notamment. Cette diminution des brouillards est un élément très positif sur la santé en hiver, où il y a synergie entre pollution et gouttelettes d'eau. Par contre, l'été, c'est une autre histoire. Hormis les méfaits de la pollution déjà évoqués, lorsqu'il y a des vagues de chaleur, celles-ci sont renforcées en milieu urbain.

En effet, le refroidissement de la température à la campagne se fait au coucher du soleil, alors qu'en ville la chaleur est restituée, ce qui empêche la température de tomber la nuit... et l’on dort mal.

Nous supportons moins bien les changements

Les fluctuations rapides des conditions atmosphériques posent, quant à elles, un certain nombre de problèmes divers et souvent encore mal élucidés.

Il semblerait que nous supportions de plus en plus mal, psychologiquement mais aussi physiquement, les changements brusques de temps.

Habitués comme nous le sommes au confort, nous serions en quelque sorte plus "vulnérables". Possible...

Ensuite, bien qu'on le soupçonne parfois avec raison, semble-t-il, il n'est pas aussi facile qu'on pourrait le croire de prouver scientifiquement l'influence exacte de brusques changements de temps sur certaines pathologies, notamment sur les accidents cardiovasculaires.

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