Suis-je normale ? Beaucoup de femmes se sont posées, un jour ou l'autre, cette question par rapport à leur vie sexuelle. Cependant, chaque couple a sa sexualité, qui ne ressemble pas à celle des autres.
"J'ai moins envie qu'avant"
Le désir féminin a besoin de temps pour s'éveiller, et il est, en plus, soumis aux aléas de la vie. Quand nous traversons des moments difficiles (changement de travail, déménagement, deuil...), nous devons nous habituer. L'adaptation est une dépense psychologique de réaction au stress. Quand on est débordé, cela se reporte sur la sexualité, car c'est un des actes facultatifs de la vie.
S'il ne s'agit que d'un moment, inutile de s'inquiéter outre mesure. Le désir va et vient et revient souvent quand tout va mieux. Mais il arrive que l'on soit tellement tendue, si peu disponible, que l'on en arrive à s'oublier soi-même. Or, pour éprouver du désir, encore faut-il être prête à l'accepter.
Savoir s'arrêter pour souffler, pour se retrouver soi-même. Donc, prendre du temps pour soi. C'est difficile d'être bien avec l'autre si l'on n'arrive jamais à être bien avec soi !
"Pourquoi ne me désire-t-on pas ?"
Quand on est seule, l'absence de sexualité est vécue comme un manque qui renvoie à des questions plus intimes.
Beaucoup de femmes se tournent désormais vers les sexologues quand elles n'arrivent pas à mettre en place une relation. "Qu'est-ce qui se passe en moi ? Pourquoi ne vient-on pas me chercher ? Pourquoi est-ce que je n'arrive pas à m'attacher aux hommes que je rencontre ? "
Les sexologues ont tous une formation psychologique qui leur permet d'orienter ces patientes vers un travail sur soi : ils essayent de comprendre pourquoi elles se mettent en situation de se distancier, de ne pas s'attacher ou de chercher un idéal inatteignable. Il faut d'abord chercher ce qui est en jeu pour pouvoir trouver des solutions.
Certaines femmes souffrent d'inhibition parce qu'elles ont une mauvaise image d'elles-mêmes. D'autres ont vécu des carences affectives dans l'enfance et ont une telle peur de l'abandon qu'elles préfèrent inconsciemment ne pas s'attacher. Dans ce cas, une thérapie psychanalytique ou comportementale pourra les aider.
"Je n'ai pas de plaisir"
Certaines femmes semblent avoir des difficultés à ressentir du plaisir et en souffrent. On constate à quel point la sexualité est devenue une affaire sérieuse. Si grave que l'on oublie parfois de se laisser aller...
Quand une femme n'a pas confiance en elle, elle n'a pas confiance non plus en sa sexualité et prend souvent une attitude de "spectatrice". Elle se regarde faire au lieu de faire. Or, il ne faudrait pas prendre la sexualité trop au sérieux ou au tragique, conseille- t-elle. Un peu d'humour est parfois nécessaire. L'amour n'est pas une performance. Parfois, cela marche divinement bien. Parfois, c'est un peu raté. Mieux vaut ne pas dramatiser. C'est comme un jeu. Il faut jouer pour échanger, et pas pour gagner !
"Je n'ai pas d'orgasme"
L’orgasme n'est pas le pivot central de la relation sexuelle pour les femmes. Nous pouvons éprouver un réel plaisir sensuel et sexuel sans pour autant accéder à l'orgasme. Pourquoi, alors, s'en alarmer ? A cause d'idées fausses : Les femmes ont souvent un orgasme, mais ce n'est pas comme elles l'imaginaient. Certaines femmes ont une sexualité normale, mais pas d'orgasme à chaque fois. Elles trouvent que ce n'est pas normal ! Normal, un adjectif qui nous obsède et nous angoisse...
Pourtant, en matière de sexualité il n'y a pas de norme, mais des moments plus ou moins flamboyants, qui correspondent aux hauts et aux bas de notre couple et de notre vie. Les gens n'arrivent plus à accepter l'idée que chacun est différent. Ils pensent que cela devrait toujours être l'extase.
Si cela peut l'être parfois, ce sont des moments exceptionnels. Ce n'est pas la sexualité du quotidien ! Certaines femmes en arrivent même à rompre parce que leur vie sexuelle ne les satisfait pas pleinement !
Si vous souffrez de ne pas avoir suffisamment d’orgasmes la communication est la clé ! Guider votre conjoint et dite lui comment faire, votre relation n’en sera que renforcée.
"Depuis que j'ai accouché, je n'ai plus envie de faire l'amour"
La reprise des rapports sexuels peut être difficile pendant les deux mois qui suivent un accouchement. Parfois, cela peut prendre plus longtemps. Cela n'a rien d'anormal". Il ne faut pas dramatiser. Il est normal d'être occupée par des tas d'autres choses pendant cette période. Après l'arrivée d'un enfant, il faut du temps pour ne plus se sentir envahie et pouvoir se retrouver à deux.
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"Faire l'amour me fait mal"
Certaines femmes ont des douleurs pendant l'acte sexuel, souvent dues à des infections qui ne guérissent pas. Quand la pénétration est douloureuse, c'est souvent le couple qui "fait mal". Il faut alors essayer de comprendre pourquoi. Il arrive qu'une infidélité n'ait pas été "digérée", et que la femme se "replie sur sa douleur". Quelle que soit la raison, les thérapies de couple peuvent aider les partenaires à comprendre ce qui ne fonctionne pas ou plus.
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