Mon adolescent a fait un malaise : que faire ?

Adolescente évanouie Malaise
Malaise : pas grave, mais que faire ? Grande faiblesse, souffle court, palpitations… les malaises de l’adolescent ont des origines diverses. Voici comment les identifier et les traiter.

L’adolescence est une période de grands bouleversements physiologiques (apparition de la puberté) et psychologiques. Ces changements peuvent entraîner de petits désagréments sur le plan de la santé : anémie, hypoglycémie, stress... se traduisant par des malaises.

Prémices de l'anémie

Au début de la puberté, certaines adolescentes ont des règles très abondantes entraînant, chaque mois, une perte importante en fer. Ces jeunes filles se plaignent d'être souvent fatiguées. Elles sont plus réceptives aux infections. Si les parents regardent leurs conjonctives, elles sont d'une grande pâleur. Elles souffrent d'accès de faiblesse accompagnés d'un souffle court et de palpitations.

Ces symptômes se retrouvent également chez les adolescents qui pratiquent le sport de manière intensive : plus de dix à quinze heures par semaine.

Que faire ? Le jeune doit consulter son médecin traitant qui vérifiera son poids, sa tension et lui prescrira une prise de sang. Du fer et de la vitamine B 12 lui seront recommandés pendant deux à trois mois, avant une nouvelle prise de sang de contrôle.

À lire également : Adolescents : les guider vers la bonne contraception

Une tension basse

Ado Tension Basse Malaise
© istock

Certains adolescents - particulièrement les filles - ont une tension artérielle basse (comprise entre 8/5 et 9/6). S'ils restent longtemps debout et immobiles, ou s'ils passent trop rapidement de la position allongée à la position debout, la circulation sanguine est perturbée. Ils ont un voile rouge qui apparaît devant les yeux et les oreilles qui bourdonnent.

Que faire ? une surveillance régulière de la tension est fortement conseillée. L'adolescent doit également veiller à changer de position de manière très progressive, en plusieurs temps.

Si besoin, il peut avoir sur lui des gouttes d'heptaminol ou de l'alcool de menthe, à prendre sur un sucre.

Des repas trop éloignés les uns des autres

Il part le matin l'estomac vide, afin de grappiller quelques minutes de sommeil supplémentaires. Elle déjeune d'un yaourt et d'une pomme, pour ne pas grossir. Tous deux se plaignent de sensations de fringale, de crampes gastriques accompagnées de sueurs froides. Ils sont en hypoglycémie.

Que faire ? Lorsque le malaise survient, il faut immédiatement croquer un sucre. En prévention, il est important de ne pas sauter de repas, d'avoir une alimentation équilibrée et de ne pas laisser trop de temps entre deux prises alimentaires. Attention ! Si ces malaises sont répétitifs, il faut consulter pour avoir un diagnostic précis.

Quand le nerf vagal fait n'importe quoi !

Une douleur vive, une émotion intense, une grosse chaleur, ou tout simplement un bon repas, suffisent pour bouleverser le nerf vagal qui agit sur les battements cardiaques. Il les ralentit et fait chuter la tension artérielle. L'adolescent se sent mal d'un seul coup : il bâille, a des nausées, des sueurs froides, parfois même il vomit.

Que faire ? Il faut l'allonger en lui surélevant les jambes. Il doit manger à heures relativement fixes. Si possible, il doit éviter les situations déclenchantes...

Baccalauréat, permis de conduire : gare au stress

Le jour « J », de nombreux adolescents perdent pied. La peur leur noue le ventre. Ils sont au bord de la crise de panique. Oppressés, ils ont des angoisses, des palpitations, des sueurs froides...

Que faire ? Sur le moment, il faut calmer le jeune qui ne se sent pas bien. Pensez à l'allonger, à desserrer ce qui est susceptible de l'oppresser (ceinture, cravate, foulard...). Demandez-lui de respirer lentement. Un comprimé de benzodiazépine en sublingual peut apaiser, mais il ne faut pas en abuser.

À lire aussi : Comment aider son ado à surmonter le trac ?

II manque de magnésium

Magnésium Cachet
© istock

La pratique intensive du sport ou les régimes peuvent entraîner une carence en magnésium, l'une des causes de la crise de tétanie. Le malaise commence par une sensation de picotements autour de la bouche, de fourmis dans les doigts, puis c'est le spasme : la lèvre supérieure se relève d'un côté, la bouche avance, les doigts se crispent en « main d'accoucheur ». La respiration est rapide, superficielle.

Que faire ? Après avoir allongé l'adolescent, faites-le respirer "en circuit fermé" dans un sac en papier. Si nécessaire, donnez-lui un comprimé de benzodiazépine en sublingual. Une cure de magnésium et vitamine B6 est conseillée, ainsi qu'une alimentation riche en ce minéral, épinards, amandes, lentilles, bananes...). Faire de la rééducation respiratoire peut aussi être bénéfique.

À lire également : Vitamines E, C et A : comment ne pas en manquer ? 

II est totalement épuisé

Se croyant invincibles, certains adolescents ont un mode de vie anarchique. Ils négligent leur sommeil, leur alimentation. La fatigue devient chronique, le travail improductif. Jusqu'au moment où l'organisme est épuisé physiquement et mentalement : c'est le burn out.

Que faire ? Seuls le repos et un mode de vie équilibré permettront à l'adolescent de récupérer. Mais le plus dur est de lui faire prendre conscience de ses limites physiques.

II a bu trop d'alcool

Ado Alcool Malaise
© istock

Sur le carton d'invitation à la soirée étudiante, était spécifiée la mention Open Bar. Il en a profité : un, deux, trois, quatre verres... jusqu'au moment où il s'est senti très faible et pris de nausées.

Que faire ? Lorsque l'adolescent arrive à vomir, il rejette le restant d'alcool contenu dans l'estomac et se sent mieux après. Quelques heures de sommeil et une diète sont alors salvatrices.

Attention : les parents doivent être vigilants et veiller à ce que cet abus d'alcool ne se répète pas. Un amaigrissement subit, une pâleur avec des cernes sous les yeux, un jeune qui devient renfermé, irritable doivent également alerter. Il peut s'agir des symptômes d'une prise régulière de substances toxiques (alcool, drogue). Il faut alors consulter un médecin sans tarder.

À lire aussi :

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. - * Champs obligatoires