Qu’est-ce que c’est ?
Le T.H.S. assemble deux types d'hormones sexuelles, œstrogènes et progestérone. Les œstrogènes, naturels ou semi-naturels, ont des avantages incontestables :
- Ils freinent la destruction de l'os.
- Ils favorisent la lubrification du vagin.
- Ils entretiennent le collagène responsable de la souplesse de la peau et contribuent à la croissance des cheveux.
- Ils régulent la température corporelle, évitant ainsi les bouffées de chaleur.
- Ils ont une action anti-déprime. Selon certaines études, ils protègent la mémoire en augmentant le flux Sanguin cérébral et en favorisant la survie et la croissance des neurones.
- Ils calment l'attrait pour le sucre et les graisses et s'opposent à l'installation masculine de la graisse sur le ventre et le haut du corps. Les gynécologues considèrent qu'un T.H.S. bien dosé ne fera pas perdre du poids mais qu'au moins il ne fera pas grossir.
Dans leurs inconvénients, il faut noter, outre l'augmentation des risques de cancer du sein et de l'utérus, un développement de la masse graisseuse des cuisses, une stimulation de l'appétit, un risque de rétention d'eau en cas de surdosage et une interférence avec la thyroïde.
Les avantages du traitement hormonal substitutif
Le T.H.S. vise à améliorer les symptômes dont se plaignent les femmes à la périménopause et à la ménopause (irrégularité des cycles, bouffées de chaleur, baisse de la libido, sécheresse vaginale...) et à les protéger de l'ostéoporose. La progestérone rééquilibre le caractère et protège d'une éventuelle déprime Elle restaure la libido et évite la boulimie.
Elle facilite le fonctionnement de la thyroïde, stimule la construction osseuse. Elle diminue le gonflement des seins, du ventre et des cuisses et on la prescrit aux femmes qui souffrent de mastoses, de syndrome prémenstruel, de fibrome.
Les inconvénients du THS
L'effet du T.H.S. sur les problèmes cardiovasculaires reste sujet à controverse. Le confort de vie qu'il apporte est en balance avec des risques de cancers hormono-dépendants du sein et de l'utérus.
On lui impute des troubles de la circulation veineuse et des problèmes d'acné, de séborrhée et même de perte de cheveux avec certains progestatifs.
Quelles sont les indications ?
Les meilleures prescriptions d'un T.H.S. seraient, d'après les études, au moment où l'ovaire vient d'arrêter de fonctionner, et quand l'os risque alors de se fragiliser.
La prescription d'un T.H.S. est donc plus justifiée à cette période et pendant un à trois ans environ, chez une femme à risque d'ostéoporose. Au-delà, les bénéfices pour l'os s'estompent. Le T. H. S. peut aussi être une solution pour soulager des bouffées de chaleur invalidantes.
Quel recul avons-nous ?
Ce traitement est largement proposé en France depuis un quart de siècle. La plus grande prudence est à observer dans les cas de cancers hormono-dépendants ou risques de cancers hormono-dépendants. Le T.H.S. ne semble pas initiateur de cancer mais il aurait un effet promoteur sur un cancer débutant.
Cela dit, les gynécologues français considèrent qu'ils ne prescrivent pas les mêmes œstrogènes qu'aux Etats-Unis, autre lieu de controverse du T.H.S., et qu'en ajoutant de la progestérone, ils diminuent les risques de cancer de l'utérus. Malgré tout, moins de 15 % des Françaises ménopausées suivent un traitement hormonal plus de deux ans.
Inquiètes des risques de cancer, les femmes se tournent souvent vers d'autres solutions. Par ailleurs, on a longtemps vanté l'effet protecteur du T.H.S. face à l'ostéoporose. Or, selon le laboratoire Iscovesvo, promoteur du T.H.S. dans le monde, la prévention osseuse de ce traitement se fait sur les tassements vertébraux et sur l'extrémité inférieure des deux os de l'avant-bras, mais ses bénéfices sur le col du fémur sont beaucoup plus diffus.
En outre, positifs ou délétères, les effets du T.H S. sur les problèmes cardiovasculaires sont très discutés. Cette protection passe avant tout par une alimentation équilibrée et de l'exercice physique : dans les pays pauvres où les gens ne sont pas sédentaires et où on ne consomme pas de laitages de vache, il n'y a quasiment pas d'ostéoporose.
À lire aussi : Le traitement hormonal de substitution (THS) : une réponse à la ménopause ?