Nymphomanie : tout savoir sur l’hypersexualité

Nymphomanie
L’hypersexualité féminine se nomme aussi nymphomanie, et cela entraîne une obsession pour le sexe. Les femmes qui en souffrent peuvent être véritablement isolées et ressentir un grand mal-être. Est-il possible de traiter cette addiction ? Quelles sont les causes de la nymphomanie ?

Être nymphomane, qu’est-ce que c’est ?

La nymphomanie est également connue sous les appellations d'hypersexualité ou de sexualité compulsive. La femme qui en souffre est toujours à la recherche du plaisir sexuel et cela peut virer à l'obsession. Elle présente une libido trop active. Les femmes nymphomanes voient leurs désirs exacerbés à l'extrême, jusqu'au stade pathologique. Elles ont besoin d'avoir des relations sexuelles. Ça leur est indispensable.

Il existe deux types de nymphomanes :

  • il y a celle qui malgré les rapports sexuels répétés, n'a pas d'orgasme et ne peut donc pas être satisfaite
  • et celles qui, au contraire, atteint l'orgasme, facilement et à chaque fois, et veut donc toujours rester dans un état de plaisir intense. Ainsi, elle multiplie les aventures et les rencontres sexuelles pour y parvenir.

Il est rare que les nymphomanes ressentent des sentiments amoureux pour leurs partenaires. Elles ne les voient que comme des partenaires sexuels desquels elles veulent obtenir la satisfaction. Ainsi, elles ne se visualisent pas dans une quelconque relation de couple avec eux. Si la femme souffrant d'hypersexualité est en couple, par contre, son partenaire peut avoir du mal à suivre son rythme.

Il a été observé que selon le moment du cycle menstruel de la femme, les crises de nymphomanie peuvent être plus ou moins fortes. Le pic peut être observé au moment de l'ovulation.

Une addiction au sexe ou nymphomanie peut avoir plusieurs façons de se manifester. Cela inclut :

  • une drague ou de la sexualité compulsive : dans ce cas, le partenaire n'est vu que comme un objet, et la femme n'envisage aucune relation vraie avec lui
  • une masturbation très fréquente : si la femme se masturbe entre 5 et 15 fois par jour, on peut véritablement parler d'une addiction
  • une fixation compulsive sur un partenaire qu'elles n'auront pas, qui est inaccessible ou bien, l'inverse, des rapports sexuels avec des amoureux multiples,
  • cela créé une véritable division entre amour et sexe.

En matière d'hypersexualité, il y a plusieurs niveaux de dépendance qui peuvent être observés : tout d'abord une expérimentation ponctuelle qui peut aussi être un usage occasionnel ou plus régulier. Cela peut aussi devenir systémique et associé à un excès, de l'abus. Ce sont ces derniers cas qui sont les plus inquiétants et montrer que la personne est véritablement en souffrance. Parfois, cela crée un cercle vicieux car la personne ne peut pas s'en sortir et multiplie les comportements addictifs et dangereux pour combler son addiction. Il peut arriver que la nymphomanie s'accompagne de comorbidité et de comportements autodestructeurs comme la prise de drogue ou des barbackings soit une orgie sexuelle avec des partenaires VIH.

Les causes de l’addiction au sexe

L'hypersexualité féminine est en réalité un trouble d'ordre psychique qui peut être lié à un trouble psychique trouvant ses racines dans le passé de la femme. En réalité, la femme peut souffrir de nymphomanie car elle met en place un mécanisme de défense devant un problème psychologique auquel elle n'a pas trouvé de solution. Cela peut venir d'un problème relationnel avec son père, un complexe d’œdipe mal réglé, ou c'est l'absence du père qui peut être la cause de ce trouble. Dans certains cas, c'est l'inverse : le père aurait trop valorisé sa fille lorsqu'elle était petite, ce qui peut donc mener à ce genre de problème plus tard.

En somme, la nymphomanie peut être associée à un profond sentiment d'insécurité affectif de la part de la femme, qui ne supporte pas la frustration. Cela peut aussi venir d'un trop plein émotionnel ou d'une difficulté de la femme à se mettre en couple et à le rester, à trouver une certaine stabilité. La nymphomanie est également associée à un isolement aussi bien affectif que social et cela peut venir des sites de rencontres qui pullulent aujourd'hui. Plus étonnant, cela peut être lié à une dépression dont la femme n'aurait pas conscience. En effet, dans ce cas, les idées et les images sur la sexualité sont plus présentes dans son esprit.

La femme nymphomane peut développer une hypersexualité de peur d'être abandonnée. Elle se met en avant et veut profiter du même regard bienveillant qu'elle a connu durant son enfance. Cela reste inconscient, elles ne se rendent pas compte qu'elles veulent retrouver le regard de leur père dans celui des hommes qu'elles fréquentent.

La science a aussi déterminé que l'hypersexualité peut aussi venir de certains troubles neuroscientifiques. Grâce à des IRM, les chercheurs ont pu établir que certains neurones, ceux permettant de ressentir les informations émotionnelles, notamment, peuvent être touchés chez certaines femmes accro au sexe. Cependant, la raison n'est pas encore connue.

Nymphomanie Hypersexualité
© istock

Comment soigner la nymphomanie ?

Dès lors que la nymphomanie occasionne de la souffrance et un certain isolement du point de vue social (ce qui est bien souvent le cas), il convient alors d'aider la personne d'un point de vue thérapeutique. Une psychothérapie peut être mise en place pour l'aider à trouver la source du problème. Les thérapies cognitives et comportementales ou encore l'hypnose peuvent aussi être efficaces.

Il peut aussi être judicieux de faire des recherches sur le plan hormonal, auprès d'un endocrinologue, notamment.

Établir le diagnostic peut s'avérer assez délicat. Les personnes souffrant de nymphomanie peuvent avoir des difficultés à évoquer leur problème car elles en souffrent énormément et peuvent aussi trouver cela honteux. Souvent, ce sont leurs proches qui parlent plus facilement de l'hypersexualité de ces femmes. Il faut apprendre à établir une relation de confiance avec un psychiatre ou un psychologue pour véritablement créer une connexion et tenter de sortir du problème.

Il est possible de s'inscrire dans des groupes de soutien, connus sous l'acronyme de SAA (Sex Addicts Anonymous soit anonymes accros au sexe) pour discuter de ses problèmes et suivre des étapes de sevrage. Si la nymphomanie est associée à un cas de dépression ou une affection psychiatrique, alors il peut être nécessaire que la femme soit prise en charge au niveau médical. Parfois, la prise d'antidépresseurs peut être bénéfique car ils agissent sur la dépression et inhibent quelque peu la libido.

À lire aussi :

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. - * Champs obligatoires