Comment maigrir en cure thermale ?

Femme profitant de l’hydrothérapie dans la piscine spa
Trois semaines de cure, c’est une bonne durée pour, voir changer sa silhouette. Une prise en charge complète facilite la perte de poids dans un contexte agréable. 

Aujourd'hui, la majorité des stations thermales possédant l'indication "maladies métaboliques"  proposent des cures d'amaigrissement, prises en charge par la Sécurité sociale et sous contrôle médical.

Ce sont donc des partenaires efficaces pour perdre des kilos et surtout pour ne pas les reprendre ! En effet, en trois semaines, non seulement le curiste constate des résultats sur sa silhouette, mais il a aussi le temps "d'apprendre à maigrir" durablement. C'est essentiel pour ne pas subir l'effet "yo-yo", c'est-à- dire perdre quelques kilos, pour en reprendre encore plus les mois suivants.

Boire de l'eau pour commencer à fondre

L'eau thermale, il faut d'abord la boire ! C'est une eau particulière qui permet un drainage du corps. Contrexéville, par exemple, possède trois sources. Elles sont plus ou moins chargées en sels minéraux. Le médecin thermal choisit l'une ou l'autre, selon le problème de chaque curiste.

L'eau thermale a aussi un effet "coupe-faim" naturel. Ainsi, à Eugénie-les-Bains, la source Christine-Marie, qui est sulfatée calcique, donne une impression de satiété toute la journée, surtout avant les repas.

De même, l'eau de Brides-les-Bains entraîne une diminution de l'appétit, du fait de sa minéralisation importante. À Vals-les-Bains, l'eau procure une impression de satiété, mais stimule aussi les voies hépatiques et biliaires, ce qui est intéressant chez les personnes diabétiques.

Des efforts à faire mais aussi des soins plaisir

L’avantage, en station thermale, c'est que la diversité des sources permet de traiter plusieurs maladies en même temps. C'est important, vu la complexité des problèmes de poids. À Capvern, les deux indications historiques sont le diabète et la pléthore (comprendre l'excès de poids). Aujourd'hui, nombre de curistes viennent pour traiter un surpoids, mais les traitements du diabète et de l'arthrose sont complémentaires. Le surpoids étant à la fois la cause et la conséquence de ces deux maladies.

Il entraîne une surcharge sur le squelette qui peut provoquer une arthrose. Ce début d'arthrose fait que l'on bouge moins, donc on grossit, c'est un cercle vicieux.

À noter : L'eau de Capvern est aussi intéressante pour faire baisser le taux de cholestérol..

Mais, cette eau thermale, on ne se contente pas de la boire ! On s'y plonge aussi... Et c'est plutôt agréable, contrairement à la cure de boisson qui peut être un peu difficile à avaler : elle est quelquefois tiède ou un peu âpre. Médicalement, les bains en baignoire et en piscine ont un effet intéressant. L'immersion du corps dans l'eau provoque une poussée hydro-statique qui facilite les mouvements. Vous vous retrouvez en "apesanteur" et vous ressentez moins le poids de votre corps.

L'objectif : Se remuscler progressivement et en douceur, et réapprendre à faire de l'exercice.

Le "plus" : On redécouvre le plaisir de l'eau car, bien souvent, les personnes en surpoids n'osent plus aller à la piscine ou à la mer.

Certains lieux se démarquent, en proposant des soins originaux. À Eugénie-les-Bains, par exemple, on prend des bains de kaolin, une argile blanche très fine qui recouvre harmonieusement la peau, et vous fait ressembler, au sortir du bain, à une statue de craie... La douche filiforme est aussi au programme.

Des jets d'eau très fins stimulent en surface la circulation du sang et facilitent l'élimination des graisses. Toutes les stations pratiquent des massages, dispensés, en général, sous une pluie fine d'eau thermale. Cela fait du bien au corps et au moral. Les curistes en redemandent ! Bien sûr, il faut aussi faire des efforts et pratiquer de la gymnastique adaptée en salle.

Manger moins en retrouvant le goût des aliments

La diététique est indispensable. C'est d'autant plus important, que l'alimentation a aussi un rôle dans la prévention des affections cardio-vasculaires qui guettent les personnes en surpoids.  À Vichy, le programme "Nutrition Equilibrée Personnalisée" propose des menus dans l'esprit de cette prévention.

Maigrir, c'est bien... apprendre à ne pas reprendre les kilos perdus, c'est encore mieux. Cet apprentissage passe par une meilleure connaissance des aliments. Des conférences diététiques et des cours de cuisine sont organisés dans toutes les stations, par des médecins nutritionnistes et des diététiciennes.

La majorité des hôtels des stations proposent des menus diététiques. Par exemple, à Contrexéville, ils sont identifiables sous le label "La Charte Minceur" à Capvern, c'est "Minceur Vitale"... Les hôteliers rivalisent d'astuces pour faciliter le régime. Aux Prés d'Eugénie, dans le restaurant de la station thermale, on dispose sur les tables uniquement des couverts à entremets. Ainsi, on apprend à manger plus lentement et mieux !

Après la cure, certaines stations proposent un suivi diététique à distance. A Brides-les-Bains, le CEIPOD (Centre européen d'information et de prévention de l'obésité et du diabète) assure ce rôle en remettant aux curistes des informations destinées à leur médecin traitant. A Aulus-les-Bains et à Montrond-les-Bains, ils conservent le numéro de téléphone de l'équipe de diététiciennes qu'ils peuvent appeler.

La plupart des stations bénéficient d'un environnement exceptionnel qui est mis à contribution pour réapprendre à bouger. Ainsi, à Vals-les-Bains, des marches dans la nature sont organisées en compagnie d'une aide-soignante spécialisée dans le traitement du surpoids et du diabète. Les randonnées de 5, 7 ou 6 kilomètres se font selon les capacités de chacun. Et les itinéraires sont ponctués de panneaux indiquant le nombre (bien sûr approximatif) de calories que vous avez brûlé une fois parvenu à cet endroit précis !

Après la cure garder ses bonnes habitudes

D’autres stations thermales, qui ne possèdent pas l'indication "maladies métaboliques " , se sont lancées dans l'amincissement. Dans ce cas, les cures minceur ne sont pas remboursées par la Sécurité sociale. On peut citer, par exemple, Royat Chamalières, où l'Institut Sirena, dépendant des thermes, traite la cellulite et le surpoids. Le gaz thermal de Royat, habituellement utilisé pour traiter l'artérite et l'arthrose, a des effets anti-cellulite. Le traitement est complété par un régime. La diététicienne du centre fait préparer des menus adaptés à chaque curiste.

Pour les soins, gommages et enveloppements au sel de Guérande permettent de désinfiltrer, de reminéraliser, et d'éliminer les toxines. En fin de séjour, un bilan personnalisé est établi par la diététicienne.

Elle donne des conseils pratiques pour garder les habitudes alimentaires acquises pendant le séjour. Après la cure, un questionnaire évaluatif est envoyé aux curistes.

On peut aussi maigrir à l'étranger ! En Italie, par exemple, où les GB Hôtels de la station thermale d'Abano proposent une semaine au service du bien-être et de la minceur. Côté soins, enveloppement de boue et d'algues, balnéothérapie ozonisée aux huiles essentielles, massage du corps au sérum à base de caféine, etc. Côté diététique, un régime hypocalorique, riche cependant en protéines naturelles (soja, lait...).

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