Arrêter de se ronger les ongles : nos techniques simples !

Femme Qui Ronge Ses Ongles
Comment faire pour en finir avec cette manie qui gâche la beauté de vos mains ? Conseils et solutions pour oublier cette mauvaise habitude.

Signe d'anxiété et de stress, l'onychophagie - c'est son nom - est un trouble du comportement qui consiste à se ronger les ongles et la peau des doigts. Elle peut être aussi associée à une « angoisse de la performance » d’après certains comportementalistes.

On s'attaque à ses doigts pour tenter d'extérioriser ses angoisses. C'est une façon de se distraire du véritable objet qui dérange. On éprouve momentanément un soulagement. Dans les cas sévères, où l'on va jusqu'aux saignements, on peut même ressentir du plaisir dans la douleur. Il arrive aussi que ceux qui ont du mal à accepter leur corps s'attaquent à leurs ongles. Ils sont facilement accessibles et aisément modifiables. Ces personnes ont ainsi l'impression de se corriger.

L'onychophagie touche ainsi 25 % des Français. A terme, ce trouble s'inscrit dans le temps et se dissocie du stress d'origine.

Il devient alors une bien mauvaise habitude. Lors d'un entretien d'embauche ou d'un rendez-vous amoureux, les ongles rongés sont du plus mauvais effet.

Alors, comment s'en sortir ? A chaque âge, sa méthode.

Certains commencent dès l'âge de trois ans

Enfant Qui Ronge Ses Ongles

Environ 50 % des enfants ont une onychophagie transitoire au cours de leur développement. Signe d'ennui, il est également fréquent que les enfants ressentent une certaine agressivité, en regardant la télévision ou en jouant aux jeux vidéo. Ils se soulagent en s'attaquant à leurs doigts.

Soyez attentifs au comportement de votre enfant. Si, en plus de se ronger les ongles, il a une peur excessive du noir, un stress intense avant un examen ou des difficultés à s'endormir, n'hésitez pas à voir un psychologue.

N'ayant pas conscience de l'impact esthétique, les enfants sont peu motivés pour arrêter de se ronger les ongles. Et les pédiatres se retrouvent démunis ».

Néanmoins, l'onychophagie disparaît le plus souvent à l'âge adulte. Si ce n'est pas le cas à l'adolescence, n'hésitez pas à jouer sur la motivation esthétique. Filles comme garçons, ils y sont plus sensibles. On peut établir une sorte de "contrat" avec l'adolescent. Celui-ci doit s'empêcher de se ronger un ongle, chaque semaine. Si le contrat est rempli, récompensez-le de ses efforts par un cadeau.

Insistez également sur l'aspect pratique.

Des astuces pour les enfants

  • Essayez de le détourner de ce geste en le distrayant. Il est inutile de se focaliser sur ce trouble, car l'enfant serait alors plus anxieux et le symptôme se renforcerait.
  • Conseillez-lui de faire du sport et des activités manuelles.
  • Appliquer du vernis amer ou de la teinture d'aloès peut être efficace.
  • Félicitez-le et valorisez-le à chaque fois qu'il fait l'effort de ne pas y toucher.
  • Montrez l'exemple, car l'enfant a souvent un comportement mimétique.

Pour les adolescents et les adultes

Entretenez vos ongles : limez-les régulièrement avec une lime en bois moins agressive pour les ongles abîmés.

Pour les petites peaux, utilisez une pierre ponce. Puisque l'onychophagie favorise la pousse des cuticules, repoussez-les à l'aide de la lime. Les couper incite à la repousse ! Pensez à avoir toujours une lime sur vous. Vous ne serez plus agacés par une petite peau qui dépasse, un ongle cassé ou trop long.

Essayez les faux ongles : les faux ongles protègent vos ongles tout en les laissant pousser. Préférez le façonnage en résine, plus résistant et qui s'applique même sur des ongles très courts. L'ongle poussant de 3 mm par mois, il faudra renouveler l'opération chaque mois.

Comptez trois mois pour retrouver une longueur acceptable. Cette technique s'applique aussi pour les hommes. Avoir de beaux ongles vous coupera peut-être l'envie de les ronger !

Testez votre capacité de contrôle : certaines techniques permettent de désapprendre ce geste automatique. Inspirée des méthodes comportementalistes, l'une d'elles consiste à s'interdire pendant un temps fixé de se ronger les ongles. Puis, on allonge le temps d'abstinence. On apprend à retarder l'échéance et à s'auto-contrôler. Un stop se met en place et déprogramme le geste compulsif. On peut également tracer au feutre indélébile une limite sur l'ongle que l'on se tient à ne pas dépasser. Ces méthodes demandent une réelle autodiscipline.

Faites-vous aider : vous n'avez pas le courage d'arrêter seul ? Vous pouvez aller voir un comportementaliste. Tel un coach, il vous aidera progressivement à vous défaire de cette pulsion, en vous suivant tout au long des exercices.

De plus, il vous apprendra à verbaliser vos angoisses. Vous noterez ce que vous ressentez et le contexte où s'inscrivent ces gestes parasites. On peut aussi y associer des séances de relaxation. Vous reprendrez conscience de votre corps et des tensions en vous. Cette thérapie a lieu sur quelques mois, suivie d'un contrôle régulier afin d'éviter la récidive.

Et les médecines douces ?

L'onychophagie est en fait un symptôme. Si on ne règle pas le problème d'origine, le symptôme persistera.

  • L'hypnose permet d'aller chercher dans l'inconscient nos ressources pour gérer notre stress. Le médecin ne fait que les remonter à là surface. En général, trois séances suffisent.
  • L'homéopathie permet de caractériser et d'extérioriser le stress, puis de le soigner par un traitement adapté.
  • L’acuponcture réveille les sens du patient, il se retrouve rapidement écœuré par le fait de ronger ses ongles.

Y a-t-il des risques pour la santé ?

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Rongés, les ongles deviennent mous et fragiles. Quelques mois d'arrêt suffisent pour qu'ils retrouvent leur beauté d’origine. Même dans le cas très particulier où la personne s'attaque directement à la base de l'ongle, et que celui-ci se déforme.

Les ongles et les peaux rongés sont une porte d'entrée aux bactéries. Un panaris peut survenir. Les diabétiques et les personnes souffrant de problèmes vasculaires augmentent les risques d'infection. Lorsqu'il y a des lésions, des saignements, nettoyez avec un antiseptique.

Au niveau de la digestion, les risques sont sans conséquence si l'on avale des morceaux d'ongle. Il n'y a donc pas de risque d'appendicite, contrairement à ce que laisse croire une idée largement répandue.

Chez l'enfant, l'onychophagie peut déplacer les dents. Chez l'adulte, les dents s'usent. Il arrive qu'à terme on puisse se casser des bouts de dents.

À savoir : l'onychophagie est un symptôme parfois associé à l'oxyurose, une infection parasitaire qui se manifeste par des démangeaisons de la région anale et une irritabilité. Un traitement vermifuge suffit à arrêter les troubles.

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