Grossesse môlaire : quels sont les symptômes ?

Grossesse Môlaire
La grossesse môlaire est également appelée môle hydatiforme. C’est une pathologie très rare qui survient en début de grossesse et qui nécessite une interruption de grossesse. Elle est consécutive à une anomalie durant la fécondation, entrainant une évolution anormale du placenta. Il existe certains symptômes pour identifier cette maladie. Explications !

La grossesse môlaire : qu’est-ce que c’est ?

La grossesse môlaire se présente de différentes manières :

La grossesse môlaire complète : elle provient de la fécondation entre un ou deux spermatozoïdes haploïdes et un ovule anucléé. L’ovule anucléé n’a pas de noyau donc pas de matériel génétique et le spermatozoïde haploïde contient un seul exemplaire de chaque chromosome. Une grossesse dans ces conditions ne contient pas d’embryon. C’est juste le placenta qui se développe sous la forme de multiples kystes, appelés grappes de raisin.

La grossesse môlaire partielle : elle fait suite à la fécondation entre deux spermatozoïdes ou un seul anormal et un ovule normal. Il y a bien formation d’un  embryon, mais celui-ci n’est pas viable. Le placenta se développe tout de même de manière anormale.

Dans les deux situations, l’œuf ne possède par un matériel génétique complet, la grossesse est donc forcément un échec. Donc en cas de grossesse môlaire partielle ou complète, l’interruption de grossesse est la seule solution. Cette pathologie atteint les femmes jeunes ou celles qui ont plus de 45 ans.

Quels sont les symptômes qui doivent vous alerter ?

Si parfois la grossesse môlaire est simplement identifiée au moment d’une échographie de manière fortuite, c’est certainement parce que certains symptômes ne diffèrent pas vraiment de ceux qui se produisent en début de grossesse. Ils sont cependant plus fréquents et à une intensité plus importante. C’est le cas des vomissements, des nausées, de l’augmentation de l’utérus, de douleurs dans le bas-ventre et des saignements abondants.

  • Sous la forme typique de la grossesse môlaire, les saignements sont assez importants et ils entrainent l’augmentation du volume de l’utérus et même une anémie. On peut également noter parfois une accentuation des signes de la grossesse et une toxémie grave. Ce n’est que quand on effectue un dosage de l’hCG sérique total et une échographie pelvienne endovaginale que l’on peut établir un diagnostic certain.
  • Elle peut également se manifester sous la forme d’une fausse-couche spontanée. Après avoir analysé le produit du curetage, le médecin peut vous dire s’il s’agissait d’une grossesse môlaire.
  • Dans sa forme asymptomatique, elle ne peut être découverte qu’au cours d’une échographie. Cette forme asymptomatique concerne 40 % des grossesses môlaires.

Dès que certains symptômes se manifestent de manière amplifiée, consultez votre gynécologue qui pourra vous rassurer ou procéder aux examens nécessaires.

Si la môle n’est pas totalement évacuée après une fausse-couche spontanée, il faudra procéder à un curetage, c’est le cas également en cas de curetage qui n’a pas totalement fonctionné, un deuxième est alors nécessaire. Le suivi est de six mois avec un examen sanguin destiné à savoir si le taux de béta hCG est revenu à la normale.

Problème Début Grossesse
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Prise en charge de la grossesse môlaire

Vous l’avez bien compris, ce type de grossesse n’étant pas viable, il faut donc l’évacuer rapidement.  Elle nécessite une aspiration utérine qui est réalisée sous contrôle échographique. Ensuite, le produit de la grossesse est analysé de manière à savoir quel est le type de môle.

Il faut ensuite procéder à un contrôle échographique pour s’assurer qu’il n’existe pas de rétention qui est une complication assez fréquente de cette pathologie.

Le suivi ensuite est de :

  • 6 mois pour les môle hydatiforme partiel ;
  • 12 mois pour les môles hydatiforme complète ;
  • Pendant 6 mois, si en cas de môle hydatiforme complète, le taux d’hCG devient négatif en moins de 8 semaines.

Quel est son impact sur votre santé ?

La plupart du temps, cette pathologie est bénigne et sans conséquence. Il n’existe que de très rares situations (180 par an en France) où elle est invasive et appelée alors choriocarcinome. C’est alors une forme de cancer qui se soigne parfaitement bien quand elle est découverte de manière précoce. Cette tumeur est suspectée dès lors que le taux de béta hCG augmente à nouveau ou ne diminue pas après l’interruption de grossesse par aspiration. C’est pour cette raison que les dosages sanguins doivent être effectués de manière régulière.

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