Les différents types de bandes kinésio
On distingue au total 4 types de bandes de kinésio pour traiter la douleur :
- les bandes strapping ;
- les bandes de strapping rigides encore appelées rigid strap ;
- les bandes de traping ou tape ;
- les bandes cohésives.
Ces bandes en tissu sont différentes et ont une utilité qui leur est propre. À chaque partie du corps ou douleur musculaire correspond un type de bande. L’avis d’un professionnel est recommandé pour le choix.
1. Bandes strapping ou bande élastique compressive
Ces bandes sont les plus répandues et les plus connues du grand public. Les seules couleurs disponibles sont des nuances de blanc. C’est ce qu’on rencontre le plus souvent dans le milieu sportif.
C’est une bande en tissu avec une faible élasticité. La tension exercée est alors plus forte. Elle est un peu rigide et colle directement sur la peau. Cette adhésion réduit le risque de glissement au cours des mouvements. Pour les entorses articulaires au genou, à la cheville, au coude, c’est ce matériel qui est utilisé. En tenant l’articulation ferme, le blessé peut reprendre son activité en toute sécurité.
Conseil : Pour les personnes à forte pilosité, il est recommandé de s’épiler la zone affectée à l’avance. En effet, la bande strapping a de la colle, d’où son côté adhésif. Avec la transpiration, le tout devient comme une bande épilatoire. Au retrait, ça peut faire mal en arrachant les poils. Tenez-en compte alors.
2. Bande rigide repositionnable ou bande strapping rigide
Comme le nom l’indique, il s’agit des bandes les plus rigides de la liste, encore plus que la rigid strap. Comme les bandes strapping, elles ont un caractère adhésif et collent directement sur la peau. Elles sont aussi disponibles uniquement en couleurs blanches.
Avec l’usage de ces rigid strap en tissu, l’immobilisation de l’articulation est plus ferme (genou, coude, poignet, etc.). Pour cette catégorie, il est recommandé de bien maîtriser les techniques de montage au préalable. De même que la bande précédente, il faut épiler la zone avant d’effectuer la compression.
C’est aussi un type de montage assez utilisé par les sportifs. On le privilégie quand le maintien de la bande strapping n’est pas suffisant. Toutefois, il faut recouvrir ce montage de rigid strap inextensible avec une autre bande élastique pour diminuer la tension. Ceci va faciliter les mouvements et éviter les glissements dus à la transpiration.
3. Bande de taping pour l’action proprioceptive
Ces accessoires de maintien sont les plus faciles à reconnaître. Ce sont des bandes en tissu de différentes couleurs. Ces « tapes » sont élastiques et collantes. À l’opposé des types précédemment abordés, la tape n’agit pas en maintien des articulations.
La tape est utilisée en action proprioceptive. C’est-à-dire que par exemple, si elle est posée après le sport, son rôle est de détendre les muscles. Posé avant le sport, son rôle est de stimuler la contraction efficace du muscle pendant le sport. La tension à exercer varie donc selon le cas.
En dehors de ces fonctions, la tape module aussi la douleur dans certaines pathologies. On peut citer toute lésion musculaire, le Tenis elbow, le syndrome fémoro-patellaire.
Dans les cas de prévention, de blessure ou de rééducation, c’est la bande taping qui est de mise. Le maintien est plus léger, mais assez pour protéger la zone ciblée. Selon l’avis des kinésithérapeutes, les couleurs et la tension de la bande taping agiraient sur les effets escomptés. La modulation de la douleur et l’action proprioceptive sont toujours assurées. Mais il faut savoir choisir les bonnes couleurs selon les effets désirés.
4. Bandes cohésives
C’est la seule catégorie de bande de kinésio qui n’est pas directement en contact avec la peau. Elle se colle sur elle-même. La bande cohésive est plus élastique que la bande de taping. Cette dernière caractéristique permet d’ajuster le niveau de compression et donc de varier la tension exercée. C’est un accessoire à la fois utile sur les membres que sur les articulations. Son utilisation la plus connue est dans le cas d’une lésion musculaire. L’accessoire comprime bien les muscles pour éviter que l’hématome se diffuse.
Avec la possibilité de varier la force de maintien, on peut limiter à sa guise la mobilité de la partie touchée. En utilisant des bandes rigides, on finalise le montage par ces bandes cohésives. Si vous hésitez entre plusieurs bandes en tissu, l’avis des utilisateurs est d’opter pour les bandes cohésives. Elles sont assez versatiles et vous seront utiles dans bien de situations.
Quand retirer ses bandes ?
Une fois le montage fait, il peut se porter pendant 10 jours. Toutefois, l’effet thérapeutique maximal qu’on peut observer est au bout de 3 à 5 jours. C’est durant ce temps qu’il y a l’activation du système lymphatique pour améliorer la circulation sanguine. Avec une telle stimulation, il y a l’amélioration de la fonction musculaire de la zone concernée. Il n’y a pas d’inquiétude à avoir même si la tape est collante. Ces accessoires sont fabriqués pour résister à l’eau et être utilisés plus d’une fois (même pour du sport à répétition).
Pour un effet préventif, avant une séance de sport par exemple, il faut faire le montage au moins 2h à l’avance. Cette bonne anticipation prépare le muscle efficacement à l’effort. À défaut de laisser un kinésithérapeute faire la pose, on peut apprendre les techniques basiques soi-même.
Privilégiez les illustrations ou des vidéos pour visualiser l’élaboration des montages. Vous y trouverez aussi les interrogations et réponses liées au montage. Il faut une bonne maîtrise pour tirer un maximum d’avantages de ces accessoires. Au besoin, demandez l’avis d’un professionnel. Il existe aussi des formations en taping strapping que vous pouvez suivre que vous soyez un coach sportif ou pas.
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