Toxoplasmose ou rubéole : La surveillance commence avant la grossesse

femme enceinte chez le medecin
Ces deux maladies peuvent être un danger pour le bébé à naître. Des tests existent pour savoir si l’on est à risque et s’il faut traiter vite.  

Mieux vaut anticiper la toxoplasmose ou rubéole

Le mieux est de savoir avant d'être enceinte si l'on est immunisée. La prévoyance est gage de sécurité.  Connaître les femmes non protégées contre la rubéole permet de les vacciner. Quant à la toxoplasmose, un premier bilan fournit un point de référence qui permettra d'interpréter avec précision les examens pendant la grossesse. Et de traiter une future maman infectée pour éviter toute atteinte de l'enfant.

Pour savoir si l'on est protégée contre ces maladies, il est conseillé de faire une prise de sang (bilans sérologiques) à l'occasion du certificat prénuptial ou simplement lors d'une consultation gynécologique, dès que l'on envisage d'avoir un enfant.

La rubéole

Avant la grossesse : pensez au vaccin

A-t-on eu, oui ou non, la rubéole (une maladie éruptive provoquée par un virus) dans son enfance ? Inutile de puiser dans ses souvenirs. Certaines éruptions ressemblent à la rubéole et, à l'inverse, certaines rubéoles passent inaperçues. Le bilan sanguin est donc incontournable, car il existe un risque de contamination du fœtus si la mère n'est pas immunisée, avec des conséquences graves pour l'enfant, surtout les trois premiers mois de la grossesse.

Et pas d'exception pour celles qui ont été vaccinées par le vaccin ROR dans l'enfance... Même si le risque est extrêmement minime, mieux vaut rechercher les IgG - des anticorps - par sécurité.

A l'issue de ce bilan, il y a deux possibilités. Soit la femme est immunisée et n'a pas à s'inquiéter. Soit elle n'a pas d'anti-corps pour la protéger et doit se faire vacciner. Le vaccin est la seule prévention efficace.

Pendant la grossesse

Un contrôle sanguin est obligatoire en début de grossesse chez les femmes non protégées et chez celles qui n'ont pas eu de bilan préalable. Là encore, il y a deux possibilités :

  • Le résultat est négatif : un deuxième examen est alors souhaitable avant la 20e semaine de grossesse. Mais le gynécologue peut effectuer des contrôles plus réguliers, et un examen systématique est demandé en cas de contact avec un malade ou d'éruption.
  • La prise de sang montre la présence des anticorps. Au laboratoire, on va compléter le bilan. D'abord, en recherchant dans le sang des anticorps IgM, spécifiques d'une infection récente et en faisant pratiquer un test d'avidité (pour connaître l'ancienneté de l'infection). Ensuite, le médecin pose des questions : la future maman a-t-elle été en contact avec un enfant atteint de rubéole ? A-t-elle eu une éruption ? une vraie enquête biologique et médicale... Si la maman a été contaminée, une concertation avec le médecin est indispensable.

La toxoplasmose

Pendant la grossesse : un contrôle par mois

Cette maladie, provoquée par un parasite, peut entraîner des complications graves chez l'enfant si elle est contractée durant la grossesse.

Selon la loi, les femmes non protégées (50 %, en fait) doivent effectuer tous les mois, pendant leur grossesse, une prise de sang pour rechercher des anticorps IgG et IgM.

La détection d'IgG, d'IgM et un test d'avidité faible évoquent une infection récente. Dans ce cas, on vérifie de nouveau... Et on prescrit un traitement dans l'heure si cela est nécessaire.

Parfois, la situation est plus complexe pour le médecin. Il y a des IgG, mais pas d'IgM. Là encore, on vérifie de nouveau. Il faut dater précisément l'infection. Peut-être a-t-elle eu lieu juste avant la grossesse ? En cas de contamination, un traitement aux antibiotiques est prescrit pendant la grossesse.

Attention : La surveillance biologique ne dispense pas de respecter des conseils de prévention. II faut éviter les viandes crues ou mal cuites et la présence des chats pour ne pas être contaminée.

La toxoplasmose et la rubéole : quels outils de contrôle ?

  • Sérologie : par une prise de sang, elle détecte les anticorps spécifiques qui prouvent que l'on a déjà été en contact avec le virus de la rubéole ou le parasite de la toxoplasmose.
  • lgM et lgG : dès la rencontre avec le virus ou le parasite, l'organisme fabrique des anticorps. D'abord des lgM, ensuite des lgG. Leur dosage permet de dater l'infection. Mais il y a un piège : les anticorps lgM peuvent être de nouveau synthétisés lors de l'infection par un autre virus. On parle de réactivation sérologique.
  • Test d'avidité : il mesure l'attraction anticorps-virus. Plus elle est forte, plus l'infection est ancienne. Une vraie machine à remonter le temps.

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