Comment avoir un bébé après une fausse couche

Fausse Couche
Difficile de réagir après le choc d’une fausse couche. Ce qu’il faut savoir pour mener à bien une prochaine grossesses.

Les fausses couches sont longtemps restées mal expliquées et même taboues, plongeant les femmes concernées dans la tristesse et l'inquiétude. Mais, heureusement, les choses changent : ces avortements spontanés (qui surviennent surtout avant la fin du sixième mois) retiennent de plus en plus l'attention des gynécologues, mais aussi des psychologues et des généticiens. Car ces "accidents de parcours" sont fréquents, puisqu'ils touchent 15 % des femmes enceintes durant la période comprise entre le premier et le troisième mois de grossesse. Que faire alors ?

C'est la première fois

Il s'agit une fois sur deux d'une anomalie chromosomique. En clair, la transmission des informations génétiques provenant du père et de la mère se fait mal et l'embryon n'est pas viable. Ce risque augmente avec l'âge de la maman.

Mais les coupables peuvent aussi être des virus (comme la grippe), une forte fièvre, ou encore des médicaments, une anesthésie générale...

Les signes qui doivent alerter

Vous saignez en cours de grossesse ? Vous ressentez des douleurs dans le bas du ventre ? Vous constatez la disparition des nausées ou des douleurs au niveau des seins ? Si ces phénomènes ne traduisent pas systématiquement une fausse couche, ils doivent cependant orienter vers une consultation en urgence chez votre gynécologue ou dans le service ou vous avez prévu d'accoucher.

Pas d'inquiétude

Aussi traumatisante soit-elle, toute fausse couche - quand c'est la première fois - ne doit pas donner lieu à des examens médicaux approfondis. Sachez que cet "accident de parcours" ne signifie pas que vous vivrez de nouveau la même chose.

Pas de précautions particulières la prochaine fois

Sauf raison médicale spécifique, vous pouvez concevoir immédiatement un autre enfant. Inutile alors de jouer la prudence à l'extrême et de s'interdire toute activité physique.

Le saviez-vous ? Les femmes qui travaillent font moins de fausses couches.  Éviter de prendre la voiture ne sert à rien. Ainsi, beaucoup de femmes culpabilisent ("Si j'avais su, j'aurais arrêté la danse"...), alors qu'elles ne devraient pas.

Les fausses couches se répètent

Cette situation touche 1 % des couples. Difficile à assumer, elle n'est pas toujours irrémédiable et il faut en rechercher la raison.

Consulter impérativement

Vous avez fait deux fausses couches coup sur coup ? C'est la troisième en tout ? N'hésitez pas à consulter dans un service hospitalier de gynécologie.

Objectif : chercher l'origine de vos interruptions de grossesse, afin de pouvoir y remédier lorsque c'est possible. Concrètement, vous pouvez garder espoir, car près de deux tiers des femmes traitées attendent un enfant en l'espace de deux ans.

Pratiquer des examens

L'étude des chromosomes (appelée caryotype) permet de déceler, sur une simple prise de sang, une prédisposition à une anomalie concernant les gènes du père ou de la mère. Cette anomalie minime (translocation) augmente le risque de fausse couche, mais ne remet pas en cause la possibilité de mener une grossesse à terme.

L'hystéroscopie est un examen qui consiste à visualiser l'utérus et à rechercher une malformation, un accolement des deux parois (synéchie) ou une infection. Cet examen se pratique en utilisant une sonde très fine, passant par les voies naturelles.

Un bilan sanguin peut mettre en évidence des carences en vitamines ou des anomalies sanguines (anticorps anormaux, problèmes de coagulation) qui gênent le développement du placenta, le tissu qui nourrit l'embryon. Lorsque ce dernier est mal irrigué, le fœtus ne peut pas se développer.

Un bilan hormonal, effectué aussi par une prise de sang, est entrepris lorsque les médecins suspectent une insuffisance de sécrétion ovarienne.  Il se justifie quand l'arrêt de la grossesse a lieu dans les trois premières semaines. Au-delà, les dosages n'ont aucun intérêt puisque le développement de l'embryon est indépendant de l'imprégnation hormonale.

Suivre un traitement si besoin

Il est prescrit en fonction de la cause, bien sûr : antibiotiques si nécessaire (infection de l'utérus), supplémentation en vitamines et minéraux en cas de carence avérée.

Mais certaines fausses couches restent inexpliquées. Faut-il alors s'en remettre à la procréation médicale assistée ?  Ce n'est pas une solution, honnis dans les fausses couches précoces de moins de trois semaines. Dans les autres cas, la fécondation a lieu et il n'y a pas de stérilité.

Quels examens

  • Une échographie permet de visualiser l'utérus et d'affirmer l'absence de battements de cœur de l'embryon.
  • Deux dosages hormonaux, à 48 heures d'intervalle, vont montrer une diminution du taux de l'hormone de grossesse, quand l'embryon n'est pas visible à l'échographie.
  • Une aspiration du contenu utérin est pratiquée sous anesthésie : à plus de deux mois de grossesse ou lorsque la fausse couche est incomplète. Dans ce dernier cas, les médecins peuvent aussi proposer d'attendre l'évacuation spontanée (mais ce n'est pas facile à vivre), ou prescrire des médicaments à base de prostaglandines pour accélérer les contractions (mais c'est douloureux).
  • Une injection d'anticorps spécifiques est réalisée chez les femmes rhésus négatif pour éviter un nouvel accident lors des grossesses suivantes.
  • Aucun traitement particulier n'est ensuite préconisé, mais un suivi psychologique peut être nécessaire.

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